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2016-2020, les Dialogues continuent​
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2016-2020

les Dialogues continuent​

​​​L’initiative des dialogues à Fukushima initiée par la CIPR s’est conclue officiellement en décembre 2015 avec la tenue d’un séminaire international organisé à Date (Japon). Mais la fin de cette action n’a pas pour autant marqué la fin des dialogues. Un groupe d'acteurs locaux a pris le relais et organisé, entre 2016 et 2018, huit nouvelles rencontres intitulées « Les Dialogues de Fukushima ».​​​​​​​​​​​​

les Dialogues continuent​

2016-2020

les Dialogues continuent​

​​​L’initiative des dialogues à Fukushima initiée par la CIPR s’est conclue officiellement en décembre 2015 avec la tenue d’un séminaire international organisé à Date (Japon). Mais la fin de cette action n’a pas pour autant marqué la fin des dialogues. Un groupe d'acteurs locaux a pris le relais et organisé, entre 2016 et 2018, huit nouvelles rencontres intitulées « Les Dialogues de Fukushima ».​​​​​​​​​​​​

L’initiative des dialogues à Fukushima initiée par la CIPR s’est conclue officiellement en décembre 2015 avec la tenue d’un séminaire international organisé à Date (Japon). Sur le thème « Réhabilitation des conditions de vie après l'accident nucléaire », il visait à partager les expériences et les principales leçons de cette initiative (plus d’information sur le site de la CIPR).​​​

La fin de cette action n’a pas pour autant marqué celle des dialogues. Un groupe d'acteurs locaux a pris le relais et organisé, entre 2016 et 2018, huit nouvelles rencontres intitulées « Les Dialogues de Fukushima ». Cette deuxième initiative a été soutenue financièrement par la Nippon Foundation, la CIPR gardant un rôle consultatif et assurant l'organisation de la logistique locale et de la participation de ses membres et invités étrangers.

Fréquentés par les habitants des communautés pour lesquelles l'ordre d'évacuation avait été ou était sur le point d'être levé, ces nouveaux dialogues avaient pour objectifs principaux de partager les problèmes auxquels ces communautés auraient à faire face à moyen terme pour restaurer des conditions de vie décentes pour les habitants. Ils ont également été l'occasion pour de nombreux experts et étudiants des universités japonaises de mieux comprendre les enjeux de ces communautés et pour les participants de Fukushima de développer et de renforcer un réseau de citoyens et d'experts locaux et nationaux dans la Préfecture.

Le format des réunions de deux jours était en général le suivant :

- le 1er jour était dédié à la visite de la communauté hôte afin de prendre la mesure des difficultés rencontrées par les résidents ;

- le 2ème jour comprenait des présentations en salle le matin et une table ronde l'après-midi.

De nombreuses problématiques soulevées lors de ces nouveaux dialogues étaient dans la droite ligne de la première initiative. Parmi celles-ci, les difficultés des conditions de vie quotidienne dans les villes et villages pour lesquels les ordres d’évacuation avaient été levés ont été souvent abordées, tant en raison de problèmes d’infrastructure (lenteur de la reconstruction, manque de services médicaux, difficultés de la vie quotidienne dans les logements temporaires, difficultés de restauration ou de reconstruction des habitations…) qu’économiques (complexité de la reprise économique, et notamment du redémarrage du secteur agricole confrontés à de nombreux défis : contamination des sols, manque de main d’œuvre, rumeur de contamination des produits et défiance des consommateurs envers les productions…) ou sociaux (inquiétude quant à la reconstitution de la communauté locale, manque de jeunes, reprise des événements et fêtes locales pour que les communautés se retrouvent, transmission de la mémoire...).

De nouveaux questionnements sont également apparus concernant :

- les effets psychologiques des longues périodes d’évacuation, et les difficultés pour les habitants de partager une vision commune de l’avenir en raison de la variété des situations vécues ;

- la complexité du processus de réhabilitation et les incertitudes sur l’avenir des « zones de retour difficile » ;

- les difficultés d’accès aux  informations liées à la contamination de l’environnement, au niveau d’exposition des personnes,  à l’efficacité de la décontamination… 

- la décontamination et la gestion des déchets produits : craintes sur l’impact de l’enfouissement des déchets sur la qualité des ressources en eau, gestion sur le long terme des installations de stockage ;

- la contamination des forêts et des montagnes, avec des craintes sur l’efficacité des processus de décontamination et les risques de migration des radionucléides en raison des pluies.

 Lire les comptes rendus détaillés des 8 réunions de dialogues tenus entre 2016 et 2018 

Ve​rs la fin de cette nouvelle série de dialogue, en février 2018, une réunion stratégique organisée dans la ville de Fukushima a rassemblé une trentaine de participants représentant les différentes parties impliquées dans l'organisation des dialogues : Ethos in Fukushima (EiF) et autres acteurs locaux, experts étrangers (CIPR, AEN, IRSN, NRPA et CEPN), ainsi qu'un représentant du ministère japonais de l'environnement (MoE). Les objectifs de cette réunion étaient de : 

- tirer les leçons des dialogues tenus et montrer quelle influence ils avaient eu sur le processus de réhabilitation au Japon et à l'étranger ;

- explorer comment les principaux résultats des réunions de dialogue pourraient être diffusés ; 

- exprimer leur point de vue sur la poursuite éventuelle des dialogues et les thèmes à aborder.

 

Tous les participan​​ts ont confirmé l’importance des dialogues pour favoriser les échanges et les discussions et plus généralement établir des liens entre des communautés qui ne se parlaient pas ou ne connaissaient pas, tant au niveau local que national et international. La participation d’organisations et d’experts étrangers a notamment été identifiée comme un facteur essentiel pour la confiance dans les informations fournies sur les risques radiologiques et un moyen efficace de dissiper la méfiance à l'égard des scientifiques, des experts et des autorités.

En conclusion, les participants à la réunion ont exprimé un vif désir de poursuivre les dialogues jusqu'à ce que tous les évacués souhaitant rentrer chez eux puissent le faire. Ainsi un groupe de résidents locaux a créé le Comité pour les dialogues à Fukushima (FDC) afin d'organiser le dialogue programmé en décembre 2018 à Iwaki, et en parallèle de créer une organisation à but non-lucratif pour assurer la poursuite des dialogues et la diffusion des enseignements des précédentes réunions. Cette action s’est concrétisée en 2019 par la création de l’association Fukushima Dialogue​ qui a organisé deux nouvelles rencontres cette même année et poursuit ses travaux à ce jour. ​

L’initiative des dialogues à Fukushima initiée par la CIPR s’est conclue officiellement en décembre 2015 avec la tenue d’un séminaire international organisé à Date (Japon). Sur le thème « Réhabilitation des conditions de vie après l'accident nucléaire », il visait à partager les expériences et les principales leçons de cette initiative (plus d’information sur le site de la CIPR).​​​

La fin de cette action n’a pas pour autant marqué celle des dialogues. Un groupe d'acteurs locaux a pris le relais et organisé, entre 2016 et 2018, huit nouvelles rencontres intitulées « Les Dialogues de Fukushima ». Cette deuxième initiative a été soutenue financièrement par la Nippon Foundation, la CIPR gardant un rôle consultatif et assurant l'organisation de la logistique locale et de la participation de ses membres et invités étrangers.

Fréquentés par les habitants des communautés pour lesquelles l'ordre d'évacuation avait été ou était sur le point d'être levé, ces nouveaux dialogues avaient pour objectifs principaux de partager les problèmes auxquels ces communautés auraient à faire face à moyen terme pour restaurer des conditions de vie décentes pour les habitants. Ils ont également été l'occasion pour de nombreux experts et étudiants des universités japonaises de mieux comprendre les enjeux de ces communautés et pour les participants de Fukushima de développer et de renforcer un réseau de citoyens et d'experts locaux et nationaux dans la Préfecture.

Le format des réunions de deux jours était en général le suivant :

- le 1er jour était dédié à la visite de la communauté hôte afin de prendre la mesure des difficultés rencontrées par les résidents ;

- le 2ème jour comprenait des présentations en salle le matin et une table ronde l'après-midi.

De nombreuses problématiques soulevées lors de ces nouveaux dialogues étaient dans la droite ligne de la première initiative. Parmi celles-ci, les difficultés des conditions de vie quotidienne dans les villes et villages pour lesquels les ordres d’évacuation avaient été levés ont été souvent abordées, tant en raison de problèmes d’infrastructure (lenteur de la reconstruction, manque de services médicaux, difficultés de la vie quotidienne dans les logements temporaires, difficultés de restauration ou de reconstruction des habitations…) qu’économiques (complexité de la reprise économique, et notamment du redémarrage du secteur agricole confrontés à de nombreux défis : contamination des sols, manque de main d’œuvre, rumeur de contamination des produits et défiance des consommateurs envers les productions…) ou sociaux (inquiétude quant à la reconstitution de la communauté locale, manque de jeunes, reprise des événements et fêtes locales pour que les communautés se retrouvent, transmission de la mémoire...).

De nouveaux questionnements sont également apparus concernant :

- les effets psychologiques des longues périodes d’évacuation, et les difficultés pour les habitants de partager une vision commune de l’avenir en raison de la variété des situations vécues ;

- la complexité du processus de réhabilitation et les incertitudes sur l’avenir des « zones de retour difficile » ;

- les difficultés d’accès aux  informations liées à la contamination de l’environnement, au niveau d’exposition des personnes,  à l’efficacité de la décontamination… 

- la décontamination et la gestion des déchets produits : craintes sur l’impact de l’enfouissement des déchets sur la qualité des ressources en eau, gestion sur le long terme des installations de stockage ;

- la contamination des forêts et des montagnes, avec des craintes sur l’efficacité des processus de décontamination et les risques de migration des radionucléides en raison des pluies.

 Lire les comptes rendus détaillés des 8 réunions de dialogues tenus entre 2016 et 2018 

Ve​rs la fin de cette nouvelle série de dialogue, en février 2018, une réunion stratégique organisée dans la ville de Fukushima a rassemblé une trentaine de participants représentant les différentes parties impliquées dans l'organisation des dialogues : Ethos in Fukushima (EiF) et autres acteurs locaux, experts étrangers (CIPR, AEN, IRSN, NRPA et CEPN), ainsi qu'un représentant du ministère japonais de l'environnement (MoE). Les objectifs de cette réunion étaient de : 

- tirer les leçons des dialogues tenus et montrer quelle influence ils avaient eu sur le processus de réhabilitation au Japon et à l'étranger ;

- explorer comment les principaux résultats des réunions de dialogue pourraient être diffusés ; 

- exprimer leur point de vue sur la poursuite éventuelle des dialogues et les thèmes à aborder.

 

Tous les participan​​ts ont confirmé l’importance des dialogues pour favoriser les échanges et les discussions et plus généralement établir des liens entre des communautés qui ne se parlaient pas ou ne connaissaient pas, tant au niveau local que national et international. La participation d’organisations et d’experts étrangers a notamment été identifiée comme un facteur essentiel pour la confiance dans les informations fournies sur les risques radiologiques et un moyen efficace de dissiper la méfiance à l'égard des scientifiques, des experts et des autorités.

En conclusion, les participants à la réunion ont exprimé un vif désir de poursuivre les dialogues jusqu'à ce que tous les évacués souhaitant rentrer chez eux puissent le faire. Ainsi un groupe de résidents locaux a créé le Comité pour les dialogues à Fukushima (FDC) afin d'organiser le dialogue programmé en décembre 2018 à Iwaki, et en parallèle de créer une organisation à but non-lucratif pour assurer la poursuite des dialogues et la diffusion des enseignements des précédentes réunions. Cette action s’est concrétisée en 2019 par la création de l’association Fukushima Dialogue​ qui a organisé deux nouvelles rencontres cette même année et poursuit ses travaux à ce jour. ​